Apollinaire trônant au milieu
Marie Laurencin, née le 31 octobre 1883 de père inconnu à Paris X et morte le 8 juin 1956 à Paris VII, est une artiste-peintre figurative française, mais aussi une graveuse et une illustratrice, étroitement associée à la naissance de l'art moderne et de l'École de Paris.
Explication sur le tableau
Peinture à l'huile sur toile 2ème version 1909, 130 X 194 cms, Musée Georges Pompidou.
Le tableau conçu comme un hommage au poète et au panthéon cubiste, représente, de gauche à droite : la collectionneuse et écrivain Gertrude Stein, la muse et 1ère compagne de Picasso, Fernande Olivier avec son bonnet de fleurs, Apollinaire trônant au centre de la composition, Picasso, la poétesse Marguerite Gillot, le poète Maurice Cremnitz, plus connu sous son nom de plume de Maurice Chevrier, et Marie Laurencin elle-même au piano. L’œuvre entre dans la riche collection d’Apollinaire, au moment de sa séparation avec Marie Laurencin.
Marie Laurencin
Marie Laurencin, 1883-1956, né de père inconnu, est une peintre figurative, portraitiste, illustratrice et graveuse française. Elle a également composé de nombreux poèmes en vers libres.
Elle fut l'Egérie d'Apollinaire et la disciple de Matisse, de Derain, de Picasso et Braque au début. Elle noue des liens avec de nombreux écrivains et elle illustre certaines de leurs oeuvres : Gide, Max Jacob, Saint-John Perse, Marcel Jouhandeau, Jean Paulhan, Lewis Carroll et bien d'autres.
Marie Laurencin, femme libérée aura la gloire ternie durant l'Occupation nazie par des mondanités déplacées. Le chanteur Joe Dassin l'a immortalisé avec sa chanson "L'été indien" dans laquelle il compare la robe de sa bien-aimée à une aquarelle de Marie Laurencin.
L'été indien de Joe Dassin
Tu sais… Je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne… Un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien
Mais c'était tout simplement le nôtre
Avec ta robe longue tu ressemblais
A une aquarelle de Marie Laurencin
Et je me souviens, je me souviens très bien
De ce que je t'ai dit ce matin-là
Il y a un an, y a un siècle, y a une éternité
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien
Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
Mais c'est comme si j'y étais. Je pense à toi.
Où es-tu? Que fais-tu? Est-ce que j'existe encore pour toi?
Je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune
Tu vois, comme elle je reviens en arrière
Comme elle je me couche sur le sable
Et je me souviens, je me souviens des marées hautes
Du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer
Il y a une éternité, un siècle, il y a un an
On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien
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